Cameroun

La problématique des enfants traumatisés au coeur d'une session de formation des formateurs à Yaoundé

L’initiative est partie d’une discussion informelle entre la Directrice générale de SIL Cameroun et le Président de l’association TEACHERS, lors d’une cérémonie au Ministère de l’Education de base. De cet échange, il est apparu en effet que les chocs divers subis par les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis le début des violences dans ces régions, ont provoqué des bouleversements profonds, voire des traumatismes dans l’univers des victimes, notamment chez les enfants. Il était impératif d’en parler, mais aussi de chercher à y remédier. C’est dans cette optique que  SIL Cameroun  a organisé du 6 au 8 août 2019 à  Yaoundé, une session de formation sur la prise en charge des enfants traumatisés.

Seize directeurs d’écoles maternelles et primaires venus de la capitale camerounaise et de ses environs, tous membres de l’association TEACHERS, prenaient part à cette formation  construite en trois modules importants : (1) le traumatisme chez les petits enfants, (2) l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies pour travailler avec des jeunes enfants traumatisés, et (3) la résilience de ceux-ci.

Pour les experts, le traumatisme peut se comprendre comme étant un résidu émotionnel, psychologique et physiologique laissé par le stress accru qui accompagne l’expérience de la menace, de la violence et d’évènements qui bouleversent la vie.

Pour Apolinaire Ambassa, Directeur du développement et de la corporation à SIL Cameroun, et formateur : « l’enfant traumatisé n’est pas comme tous les autres, car il a vécu une expérience différente. Il faut donc pouvoir le comprendre et lui offrir un environnement sécurisé; à la maison, en classe, etc. ». Pour mieux comprendre les effets du traumatisme, il revient sur une anecdote relayée par un des participants: « L’enseignant nous a raconté qu’ils avaient installé des gonflettes dans une salle de classe. Au moment où on a commencé à les éclater, les enfants qui n’ont pas connu de traumatisme étaient dans un état normal. Les autres venant des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest se sont mis à fuir dans tous les sens. Et cela illustre bien ce que nous disons. »

Le président de l’association TEACHERS, pense que le mal est plus profond et ne touche pas seulement les enfants. Même ses collègues en souffrent : « Nous avons des collègues avec des blessures, certains ayant passés des mois dans les brousses, et d’autres encore ayant traversé de longues périodes d'incertitudes et d'insécurités.».

Fabienne Freeland, Directrice générale de SIL Cameroun, qui a pris part à la cérémonie de restitution et de remise des diplômes de participation, pense que ce premier pas est encourageant et ouvre d’autres perspectives pour l’avenir; « Nous aimerions développer une approche à long terme qui inclut le Ministère de l’Education de Base, parce que nos efforts seuls ne peuvent pas répondre aux besoins rencontrés dans les écoles. Donc, on s’est dit qu’on commence d’abord là où on peut au vu de l’urgence des besoins. Et lorsqu’on aura conduit un projet pilote, on pourra apprendre de nos expériences, qui nous permettront d’entrevoir les suggestions à implémenter à moyen et à long terme en partenariat avec d’autres organisations et structures intéressées. ».

Cette première session de formation s’est achevée par une photo de famille et promesse a été faite de se retrouver très prochainement dans le cadre de ce même type d’activités.

L’initiative est partie d’une discussion informelle entre la Directrice générale de SIL Cameroun et le Président de l’association TEACHERS, lors d’une cérémonie au Ministère de l’Education de base. De cet échange, il est apparu en effet que les chocs divers subis par les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis le début des violences dans ces régions, ont provoqué des bouleversements profonds, voire des traumatismes dans l’univers des victimes, notamment chez les enfants. Il était impératif d’en parler, mais aussi de chercher à y remédier. C’est dans cette optique que  SIL Cameroun  a organisé du 6 au 8 août 2019 à  Yaoundé, une session de formation sur la prise en charge des enfants traumatisés.

Seize directeurs d’écoles maternelles et primaires venus de la capitale camerounaise et de ses environs, tous membres de l’association TEACHERS, prenaient part à cette formation  construite en trois modules importants : (1) le traumatisme chez les petits enfants, (2) l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies pour travailler avec des jeunes enfants traumatisés, et (3) la résilience de ceux-ci.

Pour les experts, le traumatisme peut se comprendre comme étant un résidu émotionnel, psychologique et physiologique laissé par le stress accru qui accompagne l’expérience de la menace, de la violence et d’évènements qui bouleversent la vie.

Pour Apolinaire Ambassa, Directeur du développement et de la corporation à SIL Cameroun, et formateur : « l’enfant traumatisé n’est pas comme tous les autres, car il a vécu une expérience différente. Il faut donc pouvoir le comprendre et lui offrir un environnement sécurisé; à la maison, en classe, etc. ». Pour mieux comprendre les effets du traumatisme, il revient sur une anecdote relayée par un des participants: « L’enseignant nous a raconté qu’ils avaient installé des gonflettes dans une salle de classe. Au moment où on a commencé à les éclater, les enfants qui n’ont pas connu de traumatisme étaient dans un état normal. Les autres venant des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest se sont mis à fuir dans tous les sens. Et cela illustre bien ce que nous disons. »

Le président de l’association TEACHERS, pense que le mal est plus profond et ne touche pas seulement les enfants. Même ses collègues en souffrent : « Nous avons des collègues avec des blessures, certains ayant passés des mois dans les brousses, et d’autres encore ayant traversé de longues périodes d'incertitudes et d'insécurités.».

Fabienne Freeland, Directrice générale de SIL Cameroun, qui a pris part à la cérémonie de restitution et de remise des diplômes de participation, pense que ce premier pas est encourageant et ouvre d’autres perspectives pour l’avenir; « Nous aimerions développer une approche à long terme qui inclut le Ministère de l’Education de Base, parce que nos efforts seuls ne peuvent pas répondre aux besoins rencontrés dans les écoles. Donc, on s’est dit qu’on commence d’abord là où on peut au vu de l’urgence des besoins. Et lorsqu’on aura conduit un projet pilote, on pourra apprendre de nos expériences, qui nous permettront d’entrevoir les suggestions à implémenter à moyen et à long terme en partenariat avec d’autres organisations et structures intéressées. ».

Cette première session de formation s’est achevée par une photo de famille et promesse a été faite de se retrouver très prochainement dans le cadre de ce même type d’activités.